mercredi 11 juin 2025

2025-06-11

Hier, une assistante d'éducation a été mortellement poignardée par un élève de 14 ans à l'entrée du collège où elle exerçait ses fonctions, pendant un contrôle des sacs et cartables des élèves effectué par la gendarmerie.

Aussitôt, comme cela est devenu courant, une hystérie collective s'empare des esprits. L'extrême droite exprime son refrain sécuritaire avec véhémence. L'opinion publique exige que le gouvernement prenne des mesures immédiates pour endiguer ce qu'elle qualifie de « chaos », tandis que le gouvernement s'engage à adopter de nouvelles mesures de répression des libertés publiques — sa seule réponse apparente.

Un comportement grégaire se manifeste. Unanimité pour dire que la société devient de plus en plus violente. Cette tendance est attribuée aux immigrés, l'incapacité du gouvernement à contenir la violence des jeunes est déplorée. L'installation de portiques de détection de métaux à l'entrée des établissements scolaires est envisagée, la justice est jugée laxiste. Dans ce concert unanime, aucune voix dissidente ne s'élève ni n'est tolérée.

Cette situation sera débattue pendant deux jours, puis, comme un clou chassant l'autre, nous passerons à une nouvelle crise.

La demande sociale se manifeste toujours de la même manière en cas de crise : hystérie émotionnelle et comportement grégaire. Nous sommes tous censés ressentir peur et colère en permanence. Ne pas remettre en question la vision dominante est conseillé ; nous unir à l'exigence d'une action — quelle qu'elle soit — est préférable.

Ce constat revient constamment : l'hystérie est absurde, les réactions de l'opinion sont irraisonnées ou simplistes.

Face à la dérive violente de certains jeunes, la nécessité de réprimer cette violence avec une sévérité accrue est exigée. Pourtant, l'incarcération et les amendes lourdes dissuadent peu, voire aggravent souvent la situation. La restriction de l'usage des écrans et des applications sociales, voire l'interdiction des smartphones, est envisagée sans interroger ni étudier le lien causal ni les conséquences néfastes de telles privations. L'installation de portiques de détection de métaux à l'entrée des collèges est projetée, bien que les couteaux en céramique ne soient pas détectables. Rappelons que l'assistante d'éducation a été agressée à l'extérieur du collège pendant une fouille des sacs sous protection de la gendarmerie.

L'état psychologique — voire psychiatrique — de ces jeunes devrait être au centre des préoccupations, avec des moyens pour détecter et prévenir les risques de passage à l'acte. Cela nécessiterait davantage d'infirmières scolaires et de psychologues conseillers, une écoute renforcée des professeurs et des élèves et un suivi effectif des signalements de comportements à risque.

Des accidents tragiques surviennent et continueront de survenir. La récurrence de ces événements dans notre société suscite une juste inquiétude. Toutefois, je ne suis pas convaincu que les mesures prises sous l'emprise de l'émotion et de la pression populaire soient toujours raisonnables ni, surtout, efficaces. Des lois existent déjà ; commençons par les appliquer et observons si cela contribue à réduire la violence. Parallèlement, il est essentiel de nous préoccuper de l'état mental des jeunes.

mercredi 28 mai 2025

Passer d'Apple à Honor

Lorsqu’on a été habitué à l’iPhone ou à l’iPad, il devient difficile, sans ressentir de déception, de passer à Android et à un appareil de marque Samsung, Honor ou Huawei. Ce qui frappe immédiatement, c’est que tous ces smartphones semblent de véritables produits de moindre qualité comparés aux appareils d’Apple. Leur esthétique n’inspire guère l’admiration, ils paraissent fragiles, les boutons latéraux sont mal placés et il manque ces subtilités qui témoignent d’une pensée minutieuse et réfléchie dans la conception des iPhones. Sur ce point, Android présente des défauts que l’on ne rencontre pas sur iOS. Ce sont des détails, certes, mais ils donnent l’impression que les concepteurs ont manqué de soin dans leur réalisation. C’est peu pratique, maladroit, et cela engendre des erreurs.

J’ai récemment essayé un Honor 70 pendant une journée, et le constat est accablant. J’ai l’impression de tenir de la camelote bon marché ; j’ai du mal à trouver la cohérence de son système d’exploitation, je fais des erreurs en l’utilisant. Même l’appareil photo, théoriquement meilleur que celui de mon iPhone 12 Pro Max, se révèle moins pratique et, finalement, moins performant. Je me retrouve donc contraint de continuer à utiliser Apple. Bien que les prix semblent exorbitants à première vue, on réalise que la qualité, jusque dans les moindres détails, se paie.

dimanche 11 mai 2025

Nostalgie

Le début de l'année 2025 s'est avéré particulièrement éprouvant, et nous n'en sommes qu'au mois de mai. Plusieurs personnes de mon entourage ont perdu la vie, parmi lesquelles certains proches, d'autres que je connaissais de manière plus lointaine, et même quelques-unes que j'ai côtoyées uniquement sur des plateformes virtuelles. En feuilletant mes albums sur Flickr, je tombe sur des photographies qui me serrent le cœur. Les disparus, les animaux chéris qui ne sont plus, les relations amicales qui se sont ternies ou se sont éloignées, les enfants qui ont grandi et ne donnent plus de nouvelles, les lieux que je ne reverrai probablement jamais. C'est ainsi que se déroule la vie, mais tout cela n'est pas toujours facile à accepter.


jeudi 8 mai 2025

Blogger et Wordpress

Je me débats toujours avec mes sites Wordpress. J’en ai un peu marre et je me demande si je n’ai pas dépensé tout cet argent pour que dalle. C’est très énervant, pendant que je fais cela je ne fais rien d’autre. Il est cinq heures et j’ai envie de dormir. Je retourne sur Blogger – mais je ne sais pas si Blogger va tenir longtemps.

En attendant, Obsidian met à jour Blogger sans problème. Je crois que je vais tout laisser tomber pour continuer sur le bon vieux Blogger, tant qu'il durera et tant que Google continuera à le maintenir en ligne.

jeudi 20 mars 2025

où sont les démocrates ?

 J'ai essayé d'analyser la défaite de Kamala Harris et l'absence du Parti démocrate dans l'opposition à Trump.

Les Démocrates sont sortis éprouvés de l’élection présidentielle. Leur défaite résulte avant tout de la candidature de Biden, qui avait promis de ne servir qu’un seul mandat. En conséquence, aucune primaire n’a eu lieu, les dirigeants démocrates ayant unanimement soutenu Biden. Toutefois, face à son incapacité à rivaliser avec Trump, ces mêmes dirigeants l’ont finalement contraint à se retirer, désignant Kamala Harris pour lui succéder. Cette décision est survenue trop tard, et Harris n’était pas perçue comme une candidate crédible, d’autant plus qu’aucune autre option n’était envisageable en l’absence de primaires.

Kamala Harris a respecté les consignes de Biden, lui demandant de ne pas critiquer son bilan, qu’elle partageait en tant que vice-présidente. Or, les sondages montrent clairement que les électeurs s’inquiètent avant tout de l’inflation et de leur niveau de vie. Harris n’a pas su expliquer en quoi la politique de Biden avait échoué sur ce plan ni proposer des solutions convaincantes. Ainsi, la campagne démocrate a manqué d’un message économique crédible, précisément là où les attentes des électeurs étaient les plus fortes.

Les manœuvres des Démocrates pour écarter Biden, devenu inapte à gouverner, ont été perçues comme de simples jeux politiciens, éloignés des préoccupations réelles. Face à la méfiance croissante envers les responsables politiques, les efforts insistants de la Maison-Blanche pour prétendre que Biden était en pleine possession de ses moyens ont été perçus comme une tentative de tromperie.

La conséquence de tout cela a été la défaite de Kamala Harris et la victoire de justesse de Donald Trump. Par ailleurs, plusieurs candidats issus de partis non traditionnels ont participé au scrutin. Bien que leurs scores individuels soient restés modestes, leur présence a eu des répercussions notables sur la dynamique électorale. Ils ont contribué à fragmenter le paysage électoral. En détournant une partie des voix des candidats des deux principaux partis, ils ont influencé les stratégies de campagne et, dans certains cas, les résultats dans des États clés.

Aujourd'hui, les sondages révèlent une impopularité démocrate historique : 29 % d’approbation selon CNN, 27 % selon NBC News. Les dirigeants démocrates au Congrès, déjà affaiblis, adoptent donc une posture prudente, pour préserver leur carrière dans les districts ou les États dans lesquels ils se trouvent en danger aux prochaines élections. Cette réserve explique leur silence lors du discours sur l’état de l’Union prononcé par Trump et leur vote en faveur de la loi évitant un « shutdown » fédéral.

Par ailleurs, le parti perd rapidement le soutien des électeurs hispaniques, afro-américains et jeunes, déçus par les promesses non tenues en matière de justice sociale, d’économie et d’immigration. Enfin, le réalignement des électeurs—intellectuels à gauche, ouvriers à droite—incite les Démocrates à éviter tout bouleversement supplémentaire, espérant que la politique économique de Trump finira par se retourner contre lui.

samedi 8 mars 2025

fanatiques

 Je suis sidéré par la désinhibition des partisans de Trump sur les réseaux sociaux. Leur fanatisme ne connaît plus de limites, et leurs mensonges s'étalent au grand jour, témoignant d'un divorce avec la réalité. Il ne s'agit pas de personnes dépourvues d'intelligence, mais souvent d'individus éduqués et éclairés.

L'un de ces cinglés vient de me signifier la fin de notre idylle facebookienne. Ses mots, empreints d'une poésie aussi subtile qu'un coup de marteau sur un pied-de-biche : « je vous laisse à vos mensonges, vos hallucinations et votre haine fanatique ». Le tout, apparemment, à cause de mon léger penchant… disons… anti-Trump.

Projection ? Sans doute.

dimanche 2 février 2025

move fast and break things

Trump agit rapidement, conscient de l'illégalité de nombreuses de ses actions. Sa stratégie consiste à submerger les contre-pouvoirs pour les neutraliser, bénéficiant du soutien d'un Congrès où il détient la majorité dans les deux chambres. Face à cette offensive, le système judiciaire, principal contre-pouvoir, se trouve limité par sa lenteur inhérente et son manque de moyens. Cette approche rappelle la stratégie "move fast and break things" utilisée par Musk lors de sa prise de contrôle de Twitter.

“In this second Trump presidency, many of us are baffled by how to respond. The former Trump strategist Steve Bannon memorably described Trump’s method as ‘flood the zone with shit.’ Try to screen all the flow, and you will rapidly exhaust yourself and desensitize your audience. Ignore the flood, and soon you’re immersed in the stuff neck-deep.” David Frum (trad. Dans ce deuxième mandat de Trump, beaucoup d'entre nous sont déconcertés quant à la manière de réagir. L'ancien stratège de Trump, Steve Bannon, a décrit de manière mémorable la méthode de Trump comme « inonder la zone de merde ». Tentez de filtrer tout le flux, et vous vous épuiserez rapidement tout en désensibilisant votre audience. Ignorez le flot, et bientôt vous serez immergé jusqu'au cou dans cette substance.)

La manœuvre réussira partiellement, causant du tort aux personnes vulnérables, mais on peut espérer que les contre-pouvoirs parviendront à contenir la situation.

Les mesures économiques se répercuteront rapidement sur les consommateurs, avec une inflation record. On verra alors si les électeurs de Trump seront aussi mécontents du coût de la vie qu’ils l’étaient sous Biden.

I don't know

 Maybe it’s just New York I love, not all of America. But then again, so much about America appeals to me: its music, literature, cinema, the kind and welcoming people, the stunning western landscapes, and the many people I care about scattered across the country.

bring them home

 


dimanche 15 septembre 2024

À l'ancre

 Le mot "ancre" en français a une origine semblable à celle du mot "anchor" en anglais.

Le mot "anchor" en anglais provient du latin "anchora", qui lui-même est dérivé du grec ancien "ἄγκυρα" (ankura). Ce terme désigne un dispositif utilisé pour fixer un navire au fond de l'eau afin de l'empêcher de dériver sous l'effet du vent ou des courants. Au fil du temps, le mot "anchor" a également acquis des significations métaphoriques, symbolisant la stabilité et la sécurité dans divers contextes.

L'un de ces usages métaphoriques d'"anchor" désigne le présentateur principal d'un journal télévisé, censé être l'élément central ou principal autour duquel les autres segments de l'émission sont organisés. Le point d'ancrage de l'émission. 

Ainsi, pour la chaine de télévision américaine ABC, le journaliste David Muir est désigné comme "the anchor" du journal du soir. 

À ce propos, on peut rappeler que le nom de famille Muir (qui se prononce Mioure en anglais britannique et Miouor en anglais américain) est d'origine écossaise. Il vient peut-être du mot gaélique "mòr" ou "muir," qui signifie "mer" ou "grand." Il peut pareillement être lié au mot écossais "muir," qui signifie "lande" ou "bruyère," faisant référence à des terrains ouverts et non cultivés -- "moor" en anglais.

vendredi 13 septembre 2024

En rade

 Le mot français "rade", comme "en rade de Brest", qui signifie "bassin naturel ou artificiel de vastes dimensions, ayant une issue vers la mer, où les navires trouvent un bon mouillage" (CNRTL), vient du néerlandais "rede" ou de l'allemand "Reede" qui désignent tous deux une étendue d'eau abritée où les bateaux peuvent mouiller en sécurité.

Passé dans le langage courant "tomber en rade", signifie être en panne, être dans l'impossibilité de continuer ou dans "laisser quelqu'un/quelque chose en rade, être en rade" : abandonner quelqu'un/quelque chose, être abandonné. 

Ce qui est amusant, c'est que le mot anglais "road" vient de l'anglais ancien "rād," qui signifie "chemin" ou "route." Ce terme est apparenté au vieil anglais "rīdan," qui signifie "chevaucher" ou "aller à cheval". D'où le verbe anglais "to ride" qui signifie monter à cheval, ou utiliser un véhicule, ou être transporté et le nom "a ride" qui signifie en gros un véhicule.

Il est intéressant de noter que le mot "road" en anglais a une origine germanique, comme le mot "rade" en français, bien que les deux mots aient des significations contradictoires dans les deux langues !

Sea Shanties

 À un certain moment de ma vie, je me suis passionné pour les chants de marins britanniques et américains. (J'ai eu un certain nombre de passions bizarres comme ça, dans ma vie). Ces chansons qu'on peut entendre sur la vidéo ci-jointe sont des Shanties, un type de chant de travail qui était autrefois couramment chanté pour accompagner le travail à bord des grands voiliers marchands. Le rythme de la chanson coordonnait les efforts des marins lorsqu'ils accomplissaient des tâches telles que hisser les voiles, tirer les cordages ou pomper l'eau. Ces chansons ont souvent une structure d'appel et de réponse, où le chanteur principal (le shantyman) chante une ligne ou un couplet, et l'équipage répond par un refrain. Les chants de marins peuvent être classés en plusieurs catégories en fonction des tâches spécifiques qu'ils accomplissaient :

1.Capstan shanties : chanté lors de tâches nécessitant un rythme soutenu, comme lever l'ancre à l'aide d'un cabestan. 

2. Halyard shanties : utilisés pour hisser les voiles, ces chants avaient un rythme fort et régulier pour coordonner la traction sur les drisses. 

3. Short drag shanties (de courte haleine) : Utilisées pour les tâches nécessitant des tractions courtes et rapides, comme le réglage des voiles. 

4. Long drag shanties (de longue haleine) : utilisées pour les tâches nécessitant un effort plus long et plus soutenu, comme tirer sur une corde pendant une longue période. 

5. Pumping shanties : chantées pendant que l'on actionne les pompes du navire pour évacuer l'eau de la cale.

Les Shanties n'étaient pas seulement fonctionnels ; ils servaient aussi à remonter le moral et à renforcer la camaraderie au sein de l'équipage. Les paroles reflétaient souvent les expériences des marins, avec des récits d'aventures, d'épreuves et de nostalgie. Bien que l'âge d'or des Shanties soit révolu avec l'avènement des navires à  vapeur, ces chansons restent un élément précieux du patrimoine maritime.



dimanche 18 août 2024

La rigidité mentale de Trump et sa réaction au changement de candidat démocrate

Preuve de sa rigidité mentale, Trump a été fortement déstabilisé par le changement inopiné de candidat Démocrate. Au point qu’il en est à fantasmer en public, sur Truth Social, sur un retour miraculeux de Joe Biden lors de la Convention démocrate. Par ailleurs, il ne cesse de se plaindre de ce changement au point de sembler éprouver de la compassion pour ce vieux Biden, que, par ailleurs, il accuse de toutes les noirceurs et vilenies possibles. Bien sûr, c'est aussi l’occasion de critiquer sa rivale démocrate, en l’accusant d’avoir poussé ce pauvre vieux Biden vers la sortie. Un angle d’attaque qui peut avoir des échos dans son camp. Néanmoins, en faisant cela, il apparaît comme le vieux gâteux qu’on veut pousser sans ménagement vers la sortie.

Élections US

L'enthousiasme des électeurs démocrates et indépendants a grimpé en flèche depuis que la vice-présidente Kamala Harris est devenue la candidate de son parti à l'élection présidentielle, selon un sondage réalisé mercredi par l'université Monmouth. Le pourcentage de démocrates se déclarant enthousiastes à l'égard de la course entre Kamala Harris et l'ancien président Donald Trump est passé de 46 % dans le sondage de Monmouth de juin à 85 % dans le sondage de mercredi. Dans le même temps, l'enthousiasme des indépendants est passé de 34 % à 53 %, et celui des républicains est resté inchangé. En outre, le nombre de "double haters", c'est-à-dire d'électeurs qui ont une opinion défavorable des deux candidats de la majorité, a diminué par rapport à l'époque où Trump et le président Joe Biden étaient en lice. En juin, 17 % des personnes interrogées se décrivaient ainsi ; elles ne sont plus que 8 % aujourd'hui. De plus, 54 % des personnes ayant une double opinion négative en juin ont déclaré qu'elles ne soutenaient aucun des deux candidats, alors que 53 % de ces électeurs ont déclaré soutenir Kamala Harris dans le sondage de mercredi.

Notes du sous-sol

Par David Remnick dans le New Yorker. Yahya Sinwar est le chef du Hamas à Gaza et depuis la mort d’Ismaël Haniyeh, le chef suprême du Hamas. Il jouit d'une réputation controversée, marquée par son ascension au pouvoir et son implication dans des actes meurtriers. Il aurait été le chef du contre-espionnage du Hamas à Gaza, menant une guerre impitoyable et brutale contre les personnes soupçonnées d’être des collaborateurs ou des espions. Emprisonné en Israël, il aurait continué à commanditer des assassinats de supposés collaborateurs, d’homosexuels et d’adultères à Gaza, depuis sa prison. Il a profité de son emprisonnement pour apprendre l’hébreu et mieux connaitre la culture Israélienne. Yahya Sinwar est à l’origine de la stratégie qui consiste à kidnapper des soldats israéliens en s’introduisant en territoire ennemi par des tunnels sous la frontière pour forcer Israël à négocier leur échange contre des militants palestiniens emprisonnés. C’est à l’occasion d’un tel échange de prisonniers palestiniens pour recouvrer le soldat Gilad Shalit qu’il a été libéré de prison et qu'il est retourné à Gaza. Il a joué un rôle clé dans la préparation et l'exécution de l'attaque contre Israël le 7 octobre 2023, attaque qui a mis en valeur ses compétences en planification stratégique, fait de nombreuses victimes et permis de kidnapper plusieurs centaines d'otages. Yahya Sinwar est probablement caché dans le dédale des souterrains creusés par le Hamas dans le sous-sol de Gaza. Il n'est accessible que par échange de courriers, ce qui complique les négociations pour un éventuel cessez-le-feu. Sinwar joue l'isolement et la condamnation d'Israël sur le plan international et la division de son opinion publique. Ainsi, plus l'offensive israélienne fera de victimes civiles à Gaza, plus la victoire sera assurée. Il est considéré comme un leader emblématique dans tous les territoires palestiniens occupés par Israël.